Ascagne demeurait ainsi seul, avec son ami. Bruce Wayne de Gotham. Ce fut un terrible effort que de parvenir à ouvrir les yeux, tout en prenant respiration.
- Bruce... dit un Ascagne essouflé, d'une voix presque inaudible. Tu es là pour moi, à l'aube de mon départ.
En regardant autour de lui, Ascagne reconnut sa chambre au manoir Wayne. Il regarda encore son ami dans les yeux, ne sachant trop que dire. Puis il ajouta:
- Je... sur la route qui mène de Blois à Montargis ... des brigands me sont tombés dessus. Ils devaient être une douzaine. Je... j'ai réussi à fuir.
Enfin, Ascagne se rappela d'un livre empreinter à la baronne Eleusis, il y a fort longtemps de cela. Il dit:
- Sur l'écritoir...là-bas... il y a un livre... Je veux que tu le fasses parvenir à la baronne Eleusis de Cluny. Tu y ajouteras également la bague que voici, en précisant: Avec mes amitiés les plus sincères...
Et il ôta la bague qu'il portait à son doigt. Ascagne savait que ce serait sa dernière nuit, ses derniers mots...
- Je vais partir, Bruce... Veille bien sur le petit Hugo. Son parrain sera dans son coeur pour la vie. Je...
Le Lombard pris le bras de son ami et le serra.
- Après ma mort, je veux que l'on me brûle et que l'on répartisse mes cendres dans un fort vent d'est... C'est compris ? ...
Ascagne regarda Bruce avec un telle insistance qu'on eût dit qu'il allait venir le hanter si ce dernier n'accédait pas à sa requête. Puis il lâcha le bras. Puis il respira pour la dernière fois.