01/01/1455- journée particulière

"Allez ma Dame encore un petit effort, cela vous fera grand bien de vous délasser dans l'eau chaude. Je sais que vous avez mal mais cela ne durera plus très longtemps maintenant, croyez moi"

Elles allèrent à petits pas vers le grand baquet ; le moment le plus délicat fut pour Cyber d'en franchir le bord. Elle s'y allongea à demi, enveloppée dans sa grande chemise de lin, qui faudrait changer quand elle sortirait de l'eau.

"Manon préparez une chemise pour votre maitresse je vous prie nous la lui passerons dès sa sortie du bain."

"Restez donc ma chère un petit moment, tant que l'eau est chaude je vous y autorise !

J'ai lu naguère dans quelque vieux manuscrit de la bibliothèque de l'Université que le poids se faisait moins sentir dans l'eau, c'est sans doute cela que vous ressentez et qui vous soulage un peu."

Eleusis resta à côté de la jeune femme, prête à l'aider à se lever si le besoin s'en faisait sentir.
Manon était revenue avec une chemise propre et se tenait quasi au garde-à-vous à proximité. Est-ce moi qui l'impressionne comme cela ou est-ce l'événement ?

"Ma Dame attrapez ma main et levez vous...

Manon prenez un grand linge épais pour sécher Dame Wayne s'il vous plait !

Guillemette aide moi à lui enlever cette chemise trempée et essuyons la vite qu'elle ne prenne pas froid....

Voilà toutes deux enfilez lui ce vêtement propre et ramenons la au lit"

Les pas de Cyberlady étaient encore plus hésitants qu'à l'aller, on sentait que la délivrance approchait maintenant très vite

Par Arisote elle fait son poids c'te femme là....


Guillemette faillit la laisser choir quand soudain elle ne tint plus sur ces jambes.
Il fallut la porter à moitié pour la mener jusqu'à son lit, toute gémissante.

Avisant la gamine qui faisait rien de ses dix doigts.

Arrive là p'tiote! Rend toi utile par Aristote! R'met du bois dans la cheminée. Faudrait pas qu'elle prenne froid et qu'l'vent vienne lui porter les mauvais esprits.

Sitôt Cyberlady recouchée, Eleusis l'examina de nouveau. Cette fois les choses étaient bien avancées ! Elle annonça à la cantonade :

"J'ai senti la tête et les cheveux ! Allez belle Dame ce n'est plus qu'une question de minutes et tout sera terminé ! Vous allez vous installer autrement, avec le concours de Guillemette et de Manon.

Manon est la plus jeune et la plus souple c'est elle qui va vous soutenir.
Manon, dès que vous aurez fini, montez sur le lit derrière votre maîtresse et mettez vous à genoux contre son dos, qu'elle soit presque assise... Vous passerez vos mains sous ses aisselles et ferez exactement ce que je vous dis : vous pensez y arriver ?"

Décidément, elle ne pensais pas avoir un jour à etre aussi utile que ce soir....

Oui, je crois M'dame, s'entendit -elle répondre.

Elle se passa les mains dans le baquet d'eau fraiche, les essuya soigneusement, et s'installa derrière sa maitresse, comme la grande Dame avait expliqué

Comme ca, ca va?

Je ne vous fais pas mal m'dame?

L'enfant descendait doucement, Eleusis suivait sa progression de la main. Elle restait attentive à ne pas le laisser venir trop vite, il ne fallait pas qu'il déchire sa mère en allant trop rapidement, avant que les tissus n'aient le temps de lui faire place.

Respirez ma belle respirez bien à fond et soufflez par petits coups cela fera passer un peu la douleur !

Manon empêchez la de se recroqueviller il faut qu'elle reste bien droite pour respirer correctement et ne pas peser trop sur son ventre !

Guillemette, trempe un linge et tiens le prêt s'il te plaît. Peux tu m'approcher aussi mes ciseaux et le fil ?

Enfin on vit apparaître quelques cheveux puis le haut d'un front un peu souillé... Eleusis mit sa main en coupe sur la petite tête et laissa venir doucement l'enfant.
La tête passée elle l'attrapa prestement entre ses deux paumes et tira doucement pour faire passer les épaules, le moment le plus délicat allait se terminer dès qu'elles seraient visibles.

Le bébé avait crié de tous ses poumons, il était temps de couper le cordon de le laver et de l'habiller de le donner à sa mère avant de la délivrer du placenta.

Eleusis s'empressa de dire à la jeune maman :

"Voilà un beau garçon ma chère bien vigoureux ! Il est déjà bien remuant ! Tenez prenez le une minute avant que je continue de m'occuper de vous"

"C'est sans doute les douleurs qui vont expulser le placenta. Je vais vous examiner encore une fois, ma Dame, tenez vous prête"

Eleusis se lava rapidement les mains, et les enduisit de nouveau d'huile. Elle était un peu inquiète mais ne voulait aps faire peur à sa patiente.

Elle fut bien surprise de rencontrer au toucher à nouveau des cheveux ! elle éclata de rire et s'exclama :

"Eh bien jeune dame voilà une jolie surprise ! Nous avons un nouvel enfant qui nous tombe du ciel en plus de ce bel Hugo....

Manon on recommence comme tout à l'heure ! Es tu prête ? et toi Guillemette ?"